D’abord je me dois sûrement de vous traduire le terme de rôliste. Car, pour la plupart d’entre vous, le monde dans lequel je vais vous plonger est inconnu, voir déprécié. Être rôliste, c’est très simplement jouer à des jeux de rôles. Attention, rien de macabre ou de sexuel dans le propos ! Je vous parle du jeu de rôle dit papier, avec des dés, des feuilles, des gens cultivés et ouverts d’esprit. Chacun incarne un personnage qui va vivre l’histoire racontée par un dernier larron qui serra nommé maître de jeu… Ce dernier à tout pouvoir, il met en scène une ambiance par ses descriptions et immerge le joueur dans des univers aussi divers et variés que votre imagination vous le permet. Finalement, il s’agit de la création d’une histoire coopérative.
Pas d’ados boutonneux autour d’un pizza surgelée
Le jeu de rôles m’a apporté de l’épique et de l’exotique dans ma vie. Je n’ai jamais joué au jeu auquel la plupart d’entre vous on sûrement pensé en premier : Donjons et Dragons. Les classiques sont presque aussi variés qu’en littérature, et ce même si les explorations de donjons vous évoquent une bande d’ados boutonneux enfermés jusqu’à pas d’heure avec des pizzas surgelées. Pourtant, ce n’est qu’un cliché. Le jeu de rôle se joue tout aussi bien en terrasse un bel après midi d’été autour d’une grande carafe d’oranges pressées et d’une intrigue en cours ! Le jeu de rôle avec un maître de jeu à l’aise peut vous faire vivre autant si ce n’est plus d’émotions qu’un bon livre ou un film des plus immersifs.
Etre quelqu’un d’autre
Durant quelques heures, vous serez quelqu’un d’autre. Il sera des fois plus ou moins dur de passer à autre chose, mais, quand vous sortez d’un super film, ne vous faut-il pas aussi quelques minutes pour revenir sur terre ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les enfants sont parfaitement aptes à faire cette distinction entre le réel et l’imaginaire, voyez vous même les jeux qu’il s’inventent, ils n’ont ni feuilles, ni dés et pourtant c’est déjà du jeu de rôles !
Comprenez mon coup de gueule, je ne tiens pas à tous vous convertir. Je comprends qu’on puisse y être hermétique, mais doit-on pour autant condamner les adeptes ? Je ne connais pas même 1% des rôlistes francophones, et pourtant j’en connais des barbus et des rasés, des chevelus et des chauves, des grands et des petites, des jeunes et des vielles, des férus d’informatique et des allergiques aux nouvelles technologies…
Des membres de votre famille sont peut-être des rôlistes ? Ou certains de vos voisins ? Les rôlistes sont partout, mais ne vous méfiez pas, ce n’est pas contagieux, et même si ça l’est, vous n’en pâtirez pas !